Se chauffer au bois, alternative ou complément ?

Fév 16, 2023

Accueil $ Actualités $ Se chauffer au bois, alternative ou complément ?

Grâce à son aspect chaleureux et esthétique, le poêle à bois a le vent en poupe. Avec l’envolée des prix du gaz et de l’électricité, le chauffage au bois séduit de plus en plus de foyers : près de 7 millions de foyers possèdent un appareil bois.

Pour en profiter au maximum, certains points clés doivent être pris en compte.

Quel type d’appareil pour se chauffer au bois ?

Les appareils de chauffage au bois sont nombreux et offrent des performances variables :

  • Cheminée à foyer ouvert : bien que son aspect authentique et convivial soit très attrayant, son efficacité reste très limitée. En effet, son rendement dépasse rarement les 10%, soit 90% de l’énergie fournie par la combustion du bois qui part en fumée.
  • Cheminée à foyer fermé ou insert : très utilisé pour conserver le charme d’une vieille cheminée, son rendement varie de 70% à 85% pour les modèles les plus récents.
  • Poêle à granulés/bûche : facile d’emploi et performant, la dernière génération d’appareils offre un excellent rendement, d’autant plus s’ils sont associés à une bonne isolation. Ce rendement varie de 60% à 90% en fonction du type de combustibles utilisés. Les poêles à bûches ont un rendement maximal à régime normal (75 à 90 %), plus faible à allure réduite. Les poêles à granulés ont un meilleur rendement (supérieur à 85 %).
  • La chaudière au bois : son coût est plus élevé mais c’est un investissement fortement recommandé si le logement comporte une grande surface à chauffer. Son rendement peut facilement atteindre 95% en fonction du type de combustible. Pertinent en cas de raccordement à un réseau de radiateurs hydrauliques.

 

Quel type de combustible ?

Pour les appareils cités ci-dessus, on distingue deux types de combustibles :

  • Le bois de chauffage (ou bûche) : En France, 30% du territoire est couvert par des forêts, ce qui permet de fournir une grande partie de la demande en bois de chauffage. Les labels PEFCFSC ou encore Bois Français témoignent de la bonne gestion de l’exploitation des parcelles.

Point de vigilance : le taux d’humidité qui impacte de manière importante les performances de combustion est très variable en fonction des fournisseurs.

2 solutions : stocker pendant au moins 1 an le bois avant de le brûler et tester la livraison à l’aide d’un hygromètre à bois.

  • Les granulés : également appelés pellets, les granulés sont issus de sciures et copeaux recyclés, comprimés, sous haute pression, en bâtonnets de quelques millimètres. Grâce à leur composition et leur faible taux d’humidité, ils sont très performants. Pour s’assurer de leur qualité, il existe à ce jour 3 certifications : DIN Plus, EN Plus et NF biocombustibles solides – granulés. Pour obtenir ces certifications, il faut respecter un cahier des charges très strict, et la plupart des appareils exigent l’utilisation des granulés certifiés.

Pour faire face à la demande croissance la provenance peut être parfois lointaine, mieux vaut privilégier une production régionale voire nationale pour limiter l’impact carbone.

A quel prix ?

Historiquement, le chauffage au bois est considéré comme un des moyens de chauffage les plus économiques. Cette source d’énergie suit la tendance engagée depuis le début des tensions sur les énergies. La hausse du prix correspond à l’augmentation des coûts de productions : électricité, eau, transport mais aussi sans doute à un effet d’aubaine qui suit le cours des autres énergies de chauffage. En parallèle, la demande a fortement augmenté et les producteurs ont dû aller se fournir sur le marché international, tout aussi perturbé.  Si une course aux pellets a bien eu lieu avant l’hiver, on peut observer que les prix se maintiennent à un très haut niveau.
Le moins cher reste de faire son bois soi-même ou d’en acheter en circuit très court.

Évolution du coût des énergies en centimes d’euros TTC/kWh PCI

Source : https://www.propellet.fr

 

Quelques conseils pour un rendement optimal :

  • Le bois doit être sec et donc bien conservé
  • Utiliser de préférence des bûches fendues ;
  • Ne pas brûler des bois traités (vieux meubles, agglomérés, ou bois récupérés sur des chantiers dégagent des polluants très nocifs et encrassent l’appareil)
  • Limiter la quantité de combustible et augmenter les fréquance des chargements
  • L’appareil doit être entretenu et le conduit doit être ramoné

 

Pour conclure :

Le chauffage au bois est donc une bonne solution de chauffage en complément d’un chauffage classique. Idéal pour chauffer une pièce de vie comme le salon, l’efficacité du poêle (à bois ou granulés), se fait plus limitée lorsqu’il s’agit de chauffer entièrement une grande maison.  Pour les surfaces de plus de 60m2, il peut être intéressant de se tourner sur l’achat d’une chaudière à bois.

Avant tout, il est primordial de bien faire correspondre la puissance de l’appareil et la surface à chauffer et de veiller à limiter l’écart de température entre les différentes pièces de l’habitation : une forte différence de température entre les pièces entraine inconfort et surconsommation : on va avoir tendance à augmenter le thermostat dans les autres pièces pour avoir une température homogène.

A noter que pour les ménages utilisant le bois comme mode de chauffage principal et dont le revenu fiscal de référence annuel par unité de consommation (RFR/UC) est inférieur à 27 500€, un chèque énergie variant de 50€ à 200€ pourra être attribué => Plus d’info ICI